«La première chose à faire est de prendre un temps de réflexion et de bien identifier ses nécessités en matière de changement, recommande le conseiller en orientation Francis Grégoire. Les congés de paternité et de maternité sont aussi faits pour ça! Certains parents envisagent leur retour de congé parental avec beaucoup d’angoisse. Or, si c’est l’idée même de se détacher de l’enfant qui est en cause, un nouvel emploi ne réglera pas forcément le problème.
Il existe différentes façons de ménager plus de temps pour sa vie personnelle, avec la venue d’un bébé, sans changer de métier ni même d’employeur. Dans la majorité des cas, ce sont de petits détails qui font la différence. Diminuer ses heures de travail peut-il aplanir les difficultés? Faut-il redistribuer autrement les tâches à la maison? La garderie est-elle trop loin du lieu de travail? Est-il possible de commencer sa journée plus tôt afin de la terminer plus tôt? Est-ce que c’est l’emploi qui ne convient pas? Ou est-ce plutôt le milieu de travail? Il importe de se poser toutes ces questions et de trouver des réponses à chacune d’elles.»… avant de dire “mon bébé m’a fait changer de carrière”.
Connaître ses droits
Avant de démissionner parce que vos horaires vous semblent incompatibles avec votre nouvelle vie de famille, sachez qu’un salarié peut, conformément à la loi, refuser de travailler plus de quatre heures au-delà de son horaire habituel. Les normes du travail permettent également divers aménagements: comme le droit à 10 jours de congé (sans solde) par an pour obligations familiales. Dans le cas des travailleurs syndiqués, certaines conventions collectives sont parfois même plus généreuses, en prévoyant des dispositions particulières pour les parents d’enfants de moins de 2 ans, ou encore un nombre plus important de congés familiaux.